jeudi 2 septembre 2010

Là c'est le plein après midi, il y a cette lumière sur l'eau et les gens que l'on devine derrière, flous mais nombreux, les parasols et les serviettes dessous comme autant de petits stands, nous on s'était étalés dans l'autre sens, dos au soleil, justement, et les taches multicolores en haut, ce sont nos paréos qu'on avait tenté de tendre comme dans les magazines, mais tu parles, ça offrait une belle prise au vent et il avait fallu rajouter tellement de bazar pour que ça tienne que ça n'avait plus rien eu à voir! On s'était peu baigné, la mer était bien fraîche, mais on n'avait pour autant pas trouvé le temps long, à siroter du thé glacé. Comme à mon habitude je n'avais pas déchaussé mes lunettes et je le vois bien maintenant, ça me donne un air un peu revêche, ou snob, mais il y avait du vent, aussi, et sans lunettes, c'est pas très confortable je trouve ; les enfants ont joué, joué et encore joué, se sont changées mille fois, avant le bain, après le bain, elles avaient trop chaud ou voulaient mettre leur combi, ou décidaient qu'un pagne devenait essentiel dans leurs jeux de rôles.
Eux on ne les voit pas, ils prennent des photos, ils ont toujours des appareils au fond des sacs, des beaux étuis pour les protéger, des sourires de malice quand ils s'en servent, et on ne fait plus trop attention, à force, à cet oeil têtu qu'ils ont, gourmand ; on croit qu'ils parlent, mais ils agencent des compositions.